La tête dans les étoiles
J’ai toujours aimé me perdre dans l’immensité du ciel. J’ai grandi à la campagne, loin de la pollution des villes. Un petit village perdu au milieu des champs de blé. Le soir, j’avais la chance de pouvoir observer les milliers d’étoiles au dessus de ma tête.
Dans les rares moments où le ciel était couvert, j’avais mon planétarium qui me permettait de projeter les constellations et les étoiles sur le plafond de ma chambre. Les occasions de partir en voyage aux confins de l’univers étaient nombreuses…
La Lune aussi, cette charmante dame. N’est-elle pas toujours belle à regarder à la tombée de la nuit ? Quand je pense que nous avons réussi à la rejoindre et à nous poser sur son sol. C’est un peu extraordinaire n’est-ce pas ?
Le père d’un ami s’était vu offrir un énorme télescope pour son anniversaire. J’avais alors pu observer pour la première fois d’aussi près les cratères à la surface de la Lune. C’était incroyable.
Et puis ces nuages blancs qui se déplacent au dessus de nous en formant parfois des formes étonnantes, que serions-nous sans eux ? J’aime jouer avec eux en les prenant en photo. Je pourrais passer des heures à les photographier, à capturer le ciel et ses multiples nuances de couleurs.
Toutes ces soirées que j’ai passées assis quelque part dans un coin du jardin, le regard tourné vers cet espace infini. Ce sont sans doute les périodes où j’ai le plus voyager. Des voyages pas comme les autres, puisque seul mon esprit prenait le large vers des contrées lointaines. Mon corps lui, était là, immobile et détendu, en extase devant la beauté du monde.
Je me souviens du mois d’août de l’année dernière. Nous avions passé une bonne heure avec ma mère à observer la voûte céleste alors qu’il faisait nuit. C’était pendant les fameuses Perséides, ces pluies d’étoiles filantes que l’on peut observer une fois par an pendant la nuit des étoiles. J’en avais compté plus de 19 ce soir là, un spectacle merveilleux.
Il s’en passe des choses tout là-haut. Quelle petite fille, quel petit garçon ne s’est pas un jour surpris à rêver en levant simplement la tête vers le ciel ?Combien d’histoires son nées sous le ciel étoilé à observer la Voie lactée ?
J’ai 31 ans, mais je suis toujours ce petit garçon qui a les yeux qui brillent lorsqu’il regarde tout là-haut.
Cette jeune femme sur la photo qui illustre cette histoire. Que regarde-t-elle perdue au milieu de cette forêt sombre ? Cherche-t-elle la lumière à la cime des arbres ? Un oiseau dans le ciel ? A-t-elle aperçu un animal perché quelque part sur une branche ?
Je ne sais pas, personne ne le sait, sauf le photographe qui a saisit l’instant. Mais cette femme a le sourire, la position de ses mains laisse à penser qu’elle est détendue, heureuse de vivre ce moment.
Je dois sûrement être un rêveur. D’ailleurs je ne m’arrête jamais de penser et d’imaginer des choses. Mon cerveau fonctionne en continu sans vraiment faire de pause. C’est un peu fatiguant parfois. Mais bon, je n’ai pas vraiment envie de redescendre sur Terre. Je suis bien tout là-haut. La vie est plus légère, plus séduisante.
Ce sont les étoiles, les étoiles tout là-haut qui gouvernent notre existence.
— William Shakespeare
Aussi, tant que la vie me le permettra, je continuerai de lever la tête et de regarder les étoiles.