Je suis rentré. Pour la première fois de ma vie, j’aborde la nouvelle année les pieds dans le sable et le regard plongé dans ce bleu infini qui s’étend devant moi. Le soleil, l’eau, le vent. Je suis là. je me fonds dans le décors, et je fonds. Ça fait du bien.
J’aimerais, pour ce nouveau départ, que les vagues soient belles, généreuses et douces à la fois. J’ai l’espoir, quelque part, de trouver en elles un début de réponse aux questions existentielles qui ne me quittent plus.
J’ai bien tenté de trouver de l’aide auprès de Madame Thérapie. Si vous me lisez chère Madame, sachez que je vous remercie pour votre temps, et puis pour votre lanterne qui m’a bien aidé à certains moments de ma vie où j’aurais eu tant de mal à sortir de l’ombre. Grâce à vous, le ciel au dessus de ma tête a retrouvé des couleurs.
Aujourd’hui, je tente autre chose en m’adressant à Dame Nature. Je suis persuadé qu’elle pourrait aussi me transmettre quelque chose de positif. Une force qui me permettra de tenir sur la distance. Une énergie qui laissera un peu plus d’air à mon cœur et lui donnera l’occasion de s’ouvrir d’avantage à la vie sans trop souffrir.
Au fond de moi, j’ai le sentiment d’avoir emprunté des routes qui ne m’ont jamais réellement rendu heureux. Certains paysages étaient étonnants, d’autres resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Mais était-ce vraiment là où je voulais être ? Me suis-je suffisamment écouté ? Je n’en suis pas si sûr aujourd’hui.
C’est vrai, comme dans tout parcours de vie, il y a eu des larmes et des sourires. Comme chacun d’entre nous, j’ai essuyé quelques échecs et savouré plusieurs victoires. Seulement aujourd’hui, le résultat ne me convient pas.
Nos histoires se ressemblent toutes un peu, mais il y en a une en particulier, la mienne, qui ne me procure pas autant de plaisir que je le voudrais quand je l’a regarde, et dans laquelle je peine à me reconnaître. Alors puisque l’on ne peut pas refaire l’histoire, je cherche à écrire une toute nouvelle page qui correspondrait mieux à la personne que je suis à présent.
Déconstruire pour mieux reconstruire.
Certains chercheurs passeraient leur vie entière à chercher, des étoiles plein les yeux. N’est-ce pas grand-père ? Aurais-je l’âme d’un scientifique qui a perdu la tête ? La physique-chimie était ma matière préférée à l’époque, avant que je prenne goût à la philosophie et à l’écriture quelques années plus tard. Je n’ai pas poursuivi dans ces voies là, va savoir pourquoi…
Après de longs mois d’errance et de quête de soi, j’ai tenté une nouvelle aventure plus en lien avec les tendances du moment, pour faire comme tout le monde, ou presque : je me suis lancé dans le management, la communication et le marketing.
Moi qui avais choisi au départ le monde de l’art, je me retrouvais à œuvrer pour satisfaire l’appétit dévorant du capitalisme. Le petit jeu a duré un moment, jusqu’à ce que je me rende compte à force de travail sur moi-même que je m’étais une nouvelle fois égaré. J’ai fini par redresser un peu la barre, doucement mais sûrement.
L’écriture me permet quelque part de renouer avec mon côté créatif. Avant d’écrire, j’étais guitariste. C’est dommage d’avoir laissé en suspens cette partie de moi. Le temps de la reprise a sonné.
Aujourd’hui, j’aimerais surtout jouer avec les mots. Chaque jour, pour mon plaisir et pour en vivre aussi. J’explore des pistes, j’ai soif de rencontres et de surprises. Je crois tenir quelque chose dans cette nouvelle voie. L’aventure de Scribe n’est pas anodine, vous vous en doutez bien.
Je savais qu’elle m’attendait. Je l’ai retrouvé sur les hauteurs de Biarritz, à deux pas de l’océan. J’ai vu quelque chose dans ses yeux. Nous avons pris quelques verres en parlant des choses de la vie. Puis nous avons marché un moment sur la promenade qui surplombe le grand bleu.
Il n’est pas rare qu’elle m’écrive :
Je te laisse, je file à l’eau !
Ces quelques mots me donnent à chaque fois le sourire. J’ai besoin de ce genre de légèreté aujourd’hui. Je l’a connais à peine, mais je sais qu’elle possède en elle quelque chose qui ne me laisse pas indifférent.
Un jour peut-être, elle me dira :
Tu viens, on file à l’eau ?
Puis nous irons surfer quelques vagues. Je la regarderai glisser sur l’eau jusqu’au pic, me délectant de chaque mouvement de son corps. Je laisserai échapper un sourire, les yeux remplis de larmes. Des larmes de joie, du genre de celles qui réchauffent le corps en mouillant légèrement les cils des yeux.
Je l’a porterai dans mon cœur, comme l’océan nous porte sur ses eaux pour nous faire vivre ces moments délicieux.
Il est maintenant l’heure de retrouver Mille Soleils de Nicolas Delesalle. J’ai besoin de lumière, et puis après avoir lu quelques pages, le voyage est déjà inoubliable.
Je vous reparlerai peut-être de ce livre, ou alors je vous en offrirai quelques exemplaires prochainement via Scribe, qui sait…