S’accorder le droit de rêver, c’est s’autoriser à vivre
Nous avons tous des rêves. Nous avons tous ces petites lueurs en nous qui ne demandent qu’à briller au grand jour. Bien heureusement d’ailleurs, car ce sont ces rêves qui nous permettent de traverser le temps avec le sourire et de vivre pleinement chaque instant que la vie nous offre.
Croire en ses rêves, c’est se donner toute l’énergie nécessaire pour espérer les atteindre un jour. C’est s’autoriser à vivre en prenant en compte ce que nous dit notre cœur et en composant avec tous les obstacles qui viendront parfois se mettre en travers de notre route…
Rêver la nuit
Tout au long de notre vie, les rêves nous accompagnent nuit et jour. La nuit, ils sont souvent loufoques, tordus voir même parfois inquiétants. Le jour, ils sont généralement un peu plus raisonnables, plus réels et paraissent souvent plus abordables.
Qui ne s’est pas déjà retrouvé nu en train de courir en pleine rue ? Qui ne s’est pas déjà fait courser et manger par un lion ? Qui n’a pas déjà sauté du haut d’une montagne avec un oreiller sous le bras ?
Toutes ces aventures je les ai vécues, en pleine nuit je vous rassure, allongé dans mon lit les yeux bien fermés. Les phases de réveils étaient assez drôles d’ailleurs. Il se passe quand même des choses étonnantes pendant notre sommeil.
Nous devrions tous prendre l’habitude d’écrire nos rêves. Conserver toutes ces histoires extraordinaires en un même lieu, un carnet pour ceux qui préfèrent le papier ou quelque part en ligne pour ceux qui ont plus l’habitude de tapoter avec leurs dix doigts.
Simplement pour pouvoir se remémorer de temps en temps ces pensées qui sortent de l’ordinaire et qui font pourtant bien partie de nous et de notre histoire. Mais aussi parce que je suis convaincu que nos songes ont toujours un message à nous faire passer.
Rêver le jour
Alors que nous n’avons aucun contrôle sur nos pensées nocturnes, les rêves prennent une toute autre dimension lorsque nous avons les yeux grands ouverts et que tous nos sens sont en éveil.
On rêve alors de parcourir le monde, de rencontres, d’amour, de richesse et que sais-je encore. On aspire à une plus grande liberté, on cherche la paix intérieure. On essaie d’être le meilleur de nous même, on rêve de tomber amoureux et d’être aimé en retour, pour toujours.
Lorsque nous avons la force et le mental pour entreprendre notre quête, nous mettons tout en œuvre pour tenter de réaliser ces rêves qui nous apporteront plus de bonheur et plus de sérénité.
Bien sûr, des évènements inattendus ou des personnes viendront parfois semer le doute en nous, et notre aventure s’en trouvera quelque peu bouleversée.
Mais j’aime à penser que nous sommes les seuls à pouvoir véritablement ressentir et comprendre ce que nos rêves tentent de nous dire. Rien ni personne ne pourra savoir mieux que nous quels sont nos désirs les plus forts et ce qui compte le plus pour nous.
Nous nous sentons parfois bien seuls dans ces moments là. La société ne nous encourage pas forcément à prendre la direction que l’on souhaite vraiment au plus profond de nous-même.
Elle nous colle des étiquettes, elle tente de nous séduire avec ses codes et ses principes qu’elle juge bons pour nous. Elle cherche à nous emmener dans une direction que l’on a pas forcément envie de suivre, avec comme principal argument : c’est l’évolution normale du monde.
Il y a des cases dans lesquelles elle veut absolument nous faire entrer, et si par malheur nous opposons une quelconque résistance, nous sommes rapidement mis à l’écart, sur la touche, à la marge du système.
Vouloir sortir des sentiers battus est un chemin long et difficile mais je crois qu’il en vaut largement la peine. Comme je l’écrivais il y a peu, il est bon de cultiver notre différence.
Je perçois beaucoup plus de richesse et de valeur chez les personnes qui expriment et vivent cette différence, celles qui prennent un certain recul sur la vie en faisant le choix de la singularité, que chez celles qui suivent le mouvement parce qu’après tout il faut vivre avec son temps.
Bien sûr qu’il faut vivre avec son temps, mais vivre avec son temps, ce n’est pas suivre bêtement le troupeau sans jamais se poser de questions. Ce n’est pas rejoindre le navire même s’il ne semble plus y avoir beaucoup d’autres bateaux dans la course.
Vivre avec son temps, c’est aussi et surtout continuer à rêver en s’autorisant de vivre la vie que l’on souhaite sans faire attention aux regards extérieurs.
Le Petit Prince
Entretenir nos rêves quoi qu’il advienne. Garder notre âme d’enfant et continuer à rêver chaque jour, chaque minute et chaque seconde de notre vie. Avec toute l’expérience que nous acquérons en grandissant, nous sommes tous capable de vivre et d’accomplir de belles choses.
Aborder les nouvelles étapes de la vie avec le regard d’un enfant qui découvre un objet pour la première fois, des étoiles plein les yeux.
Continuer à se questionner sur le monde comme le fait le petit bonhomme aux cheveux dorés dans ce conte merveilleux que tout le monde connaît…
Je me suis replongé dans l’oeuvre d’Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince. Mes parents me l’avaient sans doute lue quand j’étais haut comme trois pommes, mais je n’avais jamais abordé l’histoire par moi-même, avec mon regard et mes rêves d’adulte.
Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire !
– Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, 1943
Les éditions Folio ont publié l’année dernière le texte dans sa version originale datée de 1943 et illustrée avec des aquarelles de l’auteur. Une vraie perle.
Comme le petit prince, j’ai parfois bien du mal moi aussi à comprendre le comportement des “grandes personnes” qui vivent sur notre planète et semblent vouloir donner un sens à l’avenir de l’humanité…
Nous avons tous une histoire différente et des vies qui ont pris divers chemins. Nous avons tous fait des choix à un moment donné qui ont fait de nous les personnes que nous sommes aujourd’hui.
Il aura fallu que j’attende d’avoir 30 ans pour vivre certaines expériences qui ont changé ma vie et ma façon de voir les choses. Et ce qui est génial, c’est que même si c’est parfois difficile à percevoir, ces expériences nous font grandir quoi qu’il arrive.
J’ai encore beaucoup à apprendre, mais depuis que je m’autorise un peu plus à rêver, la vie semble se présenter sous un tout nouveau jour…
S’accorder le droit de rêver, c’est aussi et surtout s’autoriser à vivre. C’est dessiner un présent et un futur en écoutant ce que nous dit notre coeur.
Aussi, rêvez, jour et nuit, ne vous arrêtez jamais de rêver et prêtez moins d’attention aux mauvaise ondes qui tenteraient de vous éloigner des étoiles que vous convoitez.