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Sur la route

Moving forward comme disent les Americains

Malibu, Californie. Merci Austin Neill, merci Unsplash. Elle est belle cette image. Vous voyez cette silhouette qui se tient à la pointe du rocher ? Je me sens un peu comme elle en ce moment. Seul face à un monde parfois incroyable et généreux, parfois inquiétant et cruel. Un monde en perpétuel mouvement.

Cette photo me parle. Peut-être parce que je me retrouve aujourd’hui dans la situation de cet homme qui contemple l’océan. Il y a des moments où l’on se sent tout petit face à l’immensité du monde.

Parfois, il arrive que l’on se retrouve devant un océan de possibilités avec des choix à faire. Des choix importants, ou du moins qui semblent être déterminants pour la suite. J’ai toujours eu du mal à choisir, à prendre une direction pour voir où cela me mène sans me poser trop de questions.

Si je regarde un peu en arrière, j’ai plutôt emprunté de nombreuses routes, toutes différentes. J’ai expérimenté, observé, réfléchi. Je me suis questionné, trop questionné sans doute. Mais j’ai aussi appris, je me suis forgé.

J’ai souvent tendance à trop penser aux conséquences de mes choix et pas assez à ce qu’il y aurait de beau ou de surprenant à vivre si je faisais ces choix sans réfléchir. Réfléchir avant d’agir, c’est bien, mais lorsque la réflexion prend trop d’importance…

La vie n’est qu’une succession d’expériences, avec son lot d’échecs et de réussites. Un enchaînement de choix et d’orientations qui nous façonnent de jour en jour et nous font grandir.

La vie est sans doute beaucoup plus simple lorsque l’on ne se pose pas de questions et que l’on suit ses propres désirs.

Toute la vie est une affaire de choix. Cela commence par : la tétine ou le téton ? Et cela s’achève par : Le chêne ou le sapin ?

— Pierre Desproges.

En faisant quelques recherches sur le choix, je suis tombé sur cette citation de Desproges, qui n’a pas pu m’empêcher de me faire sourire. Et si l’on relativisait un peu sur tous ces choix que nous avons à faire au quotidien, n’est-ce pas ce qu’essaie de nous dire Monsieur Desproges ?

Suivre son coeur

Au fur et à mesure des années, je prends conscience que peu importe les choix que nous faisons, il est important de toujours suivre son coeur. Pour ne rien avoir à regretter plus tard. C’est plutôt simple comme idée, en théorie. Dans la pratique c’est un peu plus difficile. Et puis si jamais notre coeur en vient à douter de lui-même, les choses peuvent rapidement se compliquer…

Plus le temps passe, plus je me rends compte que la vie est courte et que le temps passe vite, très vite. Cette sensation me pèse beaucoup en ce moment. Alors pour tenter d’adoucir la chose, j’essaie de ne plus trop penser à l’après et à me concentrer d’avantage sur le moment présent. Ma vie telle qu’elle est aujourd’hui, avec ses bons et ses mauvais côtés. Accepter les choses comme elles viennent.

L’autre jour, j’apprenais la disparition d’un ancien collègue, qui s’est éteint après un long combat contre la maladie. Il avait la trentaine seulement. Je me souviens très bien de sa gentillesse et de sa bonne humeur quotidienne. Une bien triste nouvelle.

Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir encore choisir, lui malheureusement ne pourra plus le faire…

Je crois que ce genre d’épreuve peut changer le regard que nous avons sur notre propre existence.

Ce que je ferai demain ? Est-ce que je dois y penser finalement ? Et si la clé était de construire son futur pas à pas, jour après jour, sans se soucier du lendemain ?

Faire les choses que l’on a envie de faire, au moment où on a envie de les faire. Parce que l’on a qu’une seule vie et qu’elle est précieuse.

J’essaie de me rapprocher de cette vision.

Vers une vie plus simple

J’aime bien le concept du minimalisme. L’idée de vivre avec moins, de se débarrasser des choses superflues pour se libérer un peu l’esprit et retrouver un peu d’air frais. Je n’y suis pas encore arrivé, mais j’ai commencé à agir dans ce sens en faisant un peu de tri dans ma vie quotidienne. Je suis sur la bonne voie.

Nous possédons tellement d’objets inutiles, de vêtements que l’on ne porte plus. On connait tous l’histoire de Steve Jobs qui portait tous les jours la même tenue pour rester focus sur sa pomme…

Un environnement plus épuré, plus flat. Des relations privilégiées avec les personnes que l’on aime vraiment, avec qui on se sent bien et en confiance.

La seule chose qui compte : ce que je veux moi

Ne plus se soucier de ce que pensent les autres. Faire des choix en disant Je. Se faire confiance et se dire que l’on a tous une chance de réussir, que l’on a tous le droit d’avoir ses propres rêves, même les plus fous.

Accepter sa différence et la percevoir avant tout comme une force. Je pense différemment de la majorité ? Bien. Et alors ?

Je n’ai rien contre les moutons, ceux qui suivent le mouvement, mais je préfère quand même ceux qui sont un peu plus libres, ceux qui ont l’air de moins faire comme tout le monde. Les moutons irlandais peut-être.

J’aime les gens qui réfléchissent, les gens qui savent prendre le recul. Je suis déjà trop vieux c’est ça ?

Liberté. Faire ses propres choix sans se demander ce que les autres vont en penser, c’est aussi ça être libre.

Aujourd’hui je suis donc sur la route, au sens figuré, en attendant de l’être au sens propre, bientôt peut-être.

J’avance, je continue d’expérimenter et d’observer ce monde qui m’entoure avec toujours autant d’interrogations, mais aussi plus de réponses.

Enfin, est-il toujours nécessaire de chercher une réponse à toutes nos interrogations ? Je vous laisse méditer là dessus…

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