Writer & Editor

Un jour de novembre

Le vent a soufflé fort ces dernier jours sur la côte Atlantique. L’océan était agité, le sable tourbillonnait dans l’air et venait me picoter le visage alors que je luttais pour avancer sur le chemin amenant de l’autre côté de la dune.

Ce matin là, je me suis assis sur le banc qui surplombe la plage et j’ai observé pendant de longues minutes la tempête qui se jouait tout autour de moi. C’était incroyable, grandiose même. Je me sentais tellement petit au milieu de ce chaos, tellement vulnérable.

Un peu plus tard dans la journée, j’ai pris ma voiture et roulé quelques kilomètres en direction de la forêt. Arrivé au milieu des pins, j’ai coupé le moteur, détaché ma ceinture et incliné légèrement mon siège vers l’arrière.

Profitant du silence de l’habitacle pour essayer de trouver un peu de paix et de réconfort, j’ai fermé les yeux un long moment avant de reprendre ma lecture des jours barbares de William Finnegan.

Vous avez forcément entendu parler de ce livre qui semble-t-il a déjà changé la vie de beaucoup de personnes à travers le monde. Je ne peux pas en dire autant pour le moment puisque je ne suis qu’au début de l’histoire, mais je suis certain de ne pas être déçu du voyage. Et puis il s’agit de surf, quand même…

Surfing is my religion, if I have one.

— Kelly Slater

Peut-être que moi aussi un jour je parcourrai le monde à la recherche de la moindre vague sur laquelle me lancer. On ne sait pas ce que l’avenir nous réserve, et c’est peut-être mieux ainsi. L’inconnu entretien aussi le rêve, n’est-ce pas ?

Même si elle m’a demandé un peu plus de concentration que d’habitude, cette petite pause lecture au coeur de la nature m’a fait du bien.

En ce moment j’ai surtout envie d’écrire. Alors quand je me mets à lire, je pense à ce que je pourrais écrire, à cette histoire que je pourrais moi aussi raconter. Il m’arrive alors de perdre le fil de l’histoire pour me retrouver au milieu de mes mots à moi, ceux qui ne demandent qu’à prendre vie sous me doigts.

Je lisais cette histoire de Jason Stirman. Jason nous explique comment il a réorganisé l’écran de iPhone afin que celui-ci attire moins son attention et lui permette de retrouver un peu plus de temps libre.

Du temps libre. Une denrée de plus en plus rare. Précieuse aussi. Ce n’est pas un hasard si aujourd’hui certaines entreprises tech cherchent par tous les moyens à nous prendre notre temps libre. Notre temps vaut de l’or, et elles l’ont bien compris.

Ce jour de novembre, j’ai choisi de prendre le temps. J’ai préféré ralentir un peu pour constater que la vie peut être différente de celle que l’on essaie de nous faire avaler de force. Elle peut être plus séduisante aussi, il suffit juste parfois d’avoir un peu de recul sur les choses.

Dans l’après-midi, je suis rentré chez moi et me suis préparé un thé aux agrumes. Accompagné par l’odeur des fruits s’élevant de ma tasse chaude, je me suis remis à écrire.

Simplement parce qu’il le fallait, et aussi parce que l’écriture est devenue l’une de mes nouvelles addictions. Une addiction qui fait du bien, une addiction qui donne une énergie incroyable, mais surtout une addiction qui est terriblement bénéfique pour la santé.

Je suis d’ailleurs en train d’écrire une petite histoire sur les bienfaits de l’écriture et sur ce qu’elle m’apporte depuis quelques temps. Parce que je suis convaincu que nous devrions tous écrire, pour notre bien être à tous.

C’était un jour de novembre, la nature était en colère. Mais à ses côtés, et malgré ses cris, je me sentais bien.

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